Nous sommes en décembre 2012
C’est durant la période la plus sombre de l’année que je me rends à Edinburgh.
Ciel obscur…
Dans un contexte de fin du monde prédit par la civilisation Maya il y a plusieurs siècles.
L’apocalypse était prévue ce week-end du 21 Décembre 2012.
C’est un pur hasard si c’est à cette période que je décide de continuer mon Road Trip Europe à Edinburgh : Ma maison.
La ville qui m’a vu devenir un homme.
J’arrive jeudi soir pour un week-end de 3 jours.
C’est la pluie qui m’accueille à bras ouverts.
Welcome home…
Il fait froid.
Il fait nuit.
Peu de monde dans le bus qui nous amène au centre ville.
De la buée sur les vitres.
Impossible d’apercevoir les lumières de la ville avec clarté.
Perdu dans mes pensées, mon voyage ici est comme un retour aux sources.
Sans idée précise de mon parcours durant ces prochains jours.
Edinburgh…
Les sentiments qui m’animent sont difficiles à décrire.
Ce n’est pas de l’excitation.
Ce n’est pas de l’engouement.
Ce n’est pas de la lassitude.
Je suis juste…de retour à la maison.
Dans cette ville qui m’a fait devenir homme car
C’est ici…
Que j’ai appris ce qu’était la faim…
C’est ici…
Que j’ai appris à survivre…
C’est ici…
Que j’ai appris à me débrouiller seul pour me loger…
C’est ici…
Où je n’avais ni ami ni famille en guise de soutien.
J’étais…seul.
Seul.
Peu d’argent.
Sans logement.
J’avais choisis cette ville pour l’aboutissement de mes études.
Sans regret.
Cette ville m’a vu grandir.
Et je suis de retour…
8 ans plus tard.
Le bus arrive à destination.
Princess Street.
Tout le monde descend.
Mon hôtel est situé à 5 minutes à pieds.
Quelques pas sur une montée pendant que j’ affronte le froid.
Edinburgh en cette période de Noel brille de toutes ses lumières.
Il est environ 20 heures.
Le temps de prendre mes clés, poser mes affaires…
Direction EFES.
EFES est le restaurant turc dont le chef me connait depuis ma première journée à Edinburgh.
Ses quarter pounders cheese & chips sont sans aucune hésitation les plus bons hamburgers que j’ai eut l’occasion de manger à ce jour.
Chips with vinegar.
Frites au vinaigre.
J’ai gouté, j’ai aimé.
Il faut être British pour connaitre ce mélange qui ne viendrait jamais à l’esprit des non britanniques.
8 ans…
8 ans que je n’étais pas revenu ici et j’étais persuadé au fond de moi que je retrouverais celui qui « m’a nourrit » durant ces 4 années passées dans cette ville.
Son restaurant est situé dans le quartier où j’habitais durant tout ce temps.
Situé à 15 minutes de l’hôtel…mes pas sont lents.
Plus j’avance plus je suis pris d’une émotion forte.
Très forte.
Je reconnais chacune des ruelles que je parcours et c’est à mon père que je pense à cet instant.
Tous ses sacrifices et son travail acharné pour offrir la meilleure éducation à ses enfants.
Après Dieu, mon père est mon premier soutien. Ma première poutre.
C’est sans nul doute, l’être qui ne m’a jamais et ne me laissera jamais genou à terre.
Son amour pour moi ne se dit pas avec des mots.
Il se dit avec des actes.
Des actes que l’on comprend mal lors de son enfance.
Des actes qui prennent tout leur sens une fois adulte.
Il a été mon premier soutien, ma première motivation, ma première force, mon premier courage pour que je franchisse le pas et décide de me rendre, seul, dans un pays anglophone à la poursuite de mes études.
Son bonheur n’existe qu’à travers le bonheur, la réussite et l’épanouissement de ses enfants.
Et cette ville d’Edinburgh, ses rues, ses avenues symbolisent et résument tout l’amour qu’il a pour moi.
Ces 4 années ici étaient comme un voyage initiatique.
Tel le fils d’un chef de village, devant quitté celui-ci pendant une période donnée et revenir transformé, mature…
Revenir…
Homme.
Plus que quelques pas…
Une ligne droite…
Et j’aperçois un homme, à l’entrée de son restaurant…
C’était lui…le Turc.
Celui dont je ne connaitrais jamais le nom.
Je me rapproche…
Il me sourit…
Et se souvenait de moi et m’accueille tel on accueille un viel ami…
Sauf qu’à la fin…je paie…
Son restaurant est toujours en place tel que je l’avais prédis.
Alors que la plupart des enseignes autour de lui avait changé de propriétaires et de nom au cours de ces années…
EFES était toujours là.
Son restaurant n’a pas vraiment changé.
Les tables ne sont pas soignées.
Je sens que son activité se laisse aller…peu à peu…
Le chômage et la crise sont passés par là.
Peu importe, quelques minutes auprès de lui me feront du bien.
Pour me remémorer ma vie ici…
J’opte pour cette pizza au kebab dont je raffole tant.
Il n’y a que lui et moi.
Je m’assieds le temps qu’il prépare mon ‘repas’.
Et nous nous mettons à discuter.
Cette discussion se transforme vite en monologue tellement mon ami Turc en avait sur le cœur.
Le chômage, la crise, la baisse du pouvoir d’achat, les banques, les politiques…
Il m’a refait la vie au Royaume Uni de ces dernières années
Dans un anglais que je ne comprends toujours pas.
Car en effet, cet homme mâche ses mots. Encore plus difficile à comprendre qu’un écossais de Glasgow.
Mais peu importe, j’acquiesce sur tout ce qu’il dit…heureux d’être là…avec lui…
La pizza est petite mais tellement chargée. Je me demande comment je faisais à l’époque pour la terminer.
Un bon coca frais, un monologue, un sourire et les paroles d’un vieux Turc de 60 ans, Ecossais par adoption, tout comme moi…
Une pluie et un vent frais
Bienvenue à la maison….
…
…
Il se fait tard.
Il est temps de se dire au revoir.
Une poignée de main. Je ne sais s’il y en aura une autre un jour ou si c’était la dernière.
Un dernier sourire…
…et un merci.
…
…
Je me laisse guider par mes pas.
Une expédition nocturne afin de respirer l’air humide de la ville.
Un passage sur Princess Street et ses milles lumières.
Je n’ai pas le sentiment de visiter une ville.
J’ai le sentiment d’être chez moi.
Encore plusieurs personnes, Ecossais et touristes à cette heure tardive.
Des manèges, un marché de noël animé.
Je rentre, il est temps de me reposer en attendant le lendemain.
La météo à la TV annonce des inondations et des pluies fortes dans tout le pays pour ce week-end.
Mon retour ici n’aurait pu se faire dans d’autres conditions.
J’esquisse un sourire.
Il est temps de dormir…
Jour 2
Vendredi…
Le jour se lève tard.
Le ciel est couvert, annonciateur d’une pluie lourde.
Mon expédition de la matinée est un retour dans tous ces endroits où j’ai vécu, ces gens que j’ai rencontré.
Meadows, le Gillis Centre, Napier University, Morningside road…voilà ce qu’était ma vie durant ces quelques années.
Les Meadows sont toujours aussi larges…immense parc plein de verdure et humide.
Je reconnais tous les endroits où j’avais l’habitude de me rendre.
Loin des touristes, c’était mon lieu de vie.
C’est au Gillis Center que je me rends dans un premier temps.
J’y ai vécu.
J’y ai travaillé.
Entouré de toutes ces personnes du corps administratif que j’ai croisé pendant 4 années.
Le lieu n’a pas changé.
C’est calme. Peu de passage durant cette période de fête.
J’observe au loin le bureau de mon ancien manager Anthea.
Il semble être fermé.
Plus qu’une Manager, Anthea était celle qui m’avait accueilli, offert un toit, offert un travail. Cette Ecossaise, un peu plus ancienne que mes parents avait plus à mes yeux le rôle de marraine que de Manager.
Gentille, attentionnée… Le genre de personne à qui on ne souhaite jamais de mal.
Visiblement, elle n’était pas là.
Je sonne à la porte de la réception.
Personne.
J’insiste.
Toujours pas de réponse.
J’insiste encore car je ne peux quitter ces lieux sans avoir croisé qui que ce soit.
Puis une réponse…enfin.
L’une des femmes qui m’accueille travaillait déjà là plusieurs années auparavant.
Elle me reconnait tout de suite, m’accueille avec un large sourire.
Elle m’annonce que ce n’est plus vraiment comme avant, que beaucoup sont partis, qu’Anthea est à la retraite depuis quelques mois seulement.
Elle me présente le nouveau manager, m’indique qu’Anthea m’appréciait beaucoup et me mentionnait souvent.
J’observe ces lieux qui n’ont pas vraiment changé à mes yeux.
Ce long couloir, ces énormes portraits de prêtres et autres figures de l’église catholique, la bibliothèque qui sans nul doute héberge un grand nombre de fantômes…
Je me remémore les moments passés dans ces murs.
Beaux souvenirs…
Il est temps pour moi de continuer ma route….
Il pleut.
Il fait froid.
Je me dirige vers Morningside road. Cette longue descente bordée d’églises, de boutiques en tout genre, de mon université et du restaurant où j’avais travaillé.
Mon univers.
Les boutiques sont toujours atypiques, pleines de charme. Boulangeries, cafés, restaurants indiens…comme dans mes souvenirs, il y a toujours autant de vie ici.
Je commence par le bas de l’avenue afin de la remonter tout doucement jusqu’à atteindre le carrefour des 4 églises.
En effet…4 églises….
Ce croisement a le don de surprendre tout visiteur.
4 églises, 4 petites cathédrales qui se font face, situées à un croisement. Parfait symbole des rivalités et conflits religieux ayant eut lieu dans ce pays durant les siècles passés.
Rien n’a changé.
Tout est encore à sa place sauf peut être un petit supermarché à l’angle d’une rue, dont je n’ai aucun souvenir.
Un passage à Napier University.
Là où j’y ai fait mes études.
Le bâtiment a quelque peu changé.
Peu d’étudiants en cette période de fin d’année.
Je demande à l’accueil si mon prof principal Bill Buchanan était toujours là.
On me répond que oui mais qu’il était injoignable.
Il devait encore une fois se balader dans les bureaux.
Bill Buchanan, professeur atypique, en réseaux informatique qui sans nul doute était passionné par sa matière mais qui avait un coté un peu rock’n’roll.
Une bonne pédagogie et surtout pas de prise de tête.
Il est temps de continuer ma route.
Un court passage dans l’une des 4 églises au sein de laquelle les gens y étaient invités pour venir méditer, puis je me rends dans l’autre restaurant où j’avais mes habitudes. Situé en face dans mon ancien appartement où j’ai eut ma première expérience de la collocation pendant 1 an, ce restaurant italien faisait tout à l’huile et même les pizzas.
Tout comme le Turc, son chef m’avait reconnu immédiatement.
Tout comme le Turc, il a un âge avancé et fait parti des anciens du quartier qui vivent et survivent aux crises et traversent les périodes d’embellie.
J’échange avec lui quelques minutes.
Ecossais par adoption lui aussi, qui gère bien sa petite affaire.
Je l’invite à me contacter lorsqu’il sera de passage sur Paris pour lui faire gouter les bonnes choses des restaurants italiens bien de chez nous.
La pluie continue.
Il est midi passé.
J’ai passé toute la matinée à me baigner dans mon ancienne vie.
Direction the Old Town et son château.
4 années…
Plus de 4 années ici et jamais je n’avais mis les pieds à l’intérieur du Château d’Edinburgh qui pourtant est l’un des châteaux les plus connus au monde. Célèbre surtout pour l’endroit où il est situé, au sommet d’une colline ou même un immense rocher.
La veille ville offre tout son charme.
Petites boutiques sur toutes les thématiques…
Monuments historiques…
Montées, descentes…
La beauté de cette ville se cache souvent dans ses détails, ses subtilités, invisibles pour tout visiteur trop pressé.
À Edinburgh, il faut marcher….lentement…
Le ciel est toujours couvert,
La pluie omniprésente, composante essentielle de ce lieu.
Le château est donc déserté de ses nombreux touristes qui n’ont toujours pas compris que l’Ecosse est un berceau humide et que sa pluie est élément dont il faut tenir compte.
Le château domine toute la ville.
Il offre un panoramique magnifique.
Les touristes sont peu nombreux ce qui permet sa visite plus agréable, plus lente, loin des foules.
Le lieu est grand.
Plusieurs sections : église, musée, prison…
Je passe prêt d’une demi journée ici à parcourir l’histoire de l’Ecosse et des Ecossais.
Le musée de l’armée en dit long sur les nombreux conflits dans lesquels était impliquée cette belle nation.
Courage et honneur sont les mots qui me viennent à l’esprit quand je parcours ses couloirs.
La reconstitution de la prison qui a vu passé dans ses murs des milliers de prisonniers issus de toutes les nationalités, nous plonge dans la dure réalité des siècles derniers.
…
Il fait nuit
La pluie persiste
Il est temps de rentrer et penser à l’expédition du lendemain.
…
Jour 3
8 heures…
Le ciel est sombre,
Opaque,
Grisonnant
Il laisse deviner une journée humide.
Humide, brumeux et mélancolique.
Mes écouteurs, des notes de jazz, un pull à capuche, un blouson épais et voilà mes pieds fouler le sol des terres d’Ecosse.
Je longe la Royale Mile en direction des sommets de Carlton Hill.
La descente est bordée d’immeubles à quelques étages…
Bâtisses anciennes dont je ne peux définir la date d’origine mais que je devine très anciennes.
Je suis là, imperturbable, des grosses gouttes qui ont fait de ma capuche en coton leur principale victime de la journée.
Plus je descends, plus je m’éloigne du château, plus les touristes se font rares.
Au bout de la route, j’aperçois la colline Arthur’s Seat que j’avais parcouru quelques années auparavant.
En y réfléchissant un peu, je me rends compte qu’il s’agissait réellement de ma toute première ascension.
Faite à l’improviste, dans une période de ma vie où mon esprit aventurier était encore embryonnaire.
J’aperçois cette colline au loin mais qui me parait pourtant si proche.
Dans le coté opposé, un cimetière.
Ambiance dark…
Un brouillard…
Des tombeaux et des ruines.
Je ne suis toujours pas capable d’expliquer mon attirance pour ces lieux où résident les hommes ayant franchi les portes de l’au-delà.
Quoi qu’il en soit, je contemple celui-ci dont l’esthétisme est très beau.
Mes pas m’amènent ensuite vers Carlton Hill.
Je n’avais jamais pris le temps de m’y rendre lorsque je vivais ici.
Cet endroit qui est censé être l’un des plus visités d’Edinburgh, est vidé de ses touristes.
Finalement, la pluie aura été ma plus belle alliée durant ces quelques jours.
Le lieu domine la ville.
Véritable poste avancé situé en hauteur, il m’offre une vue de la ville sous un angle différent de celui offert par le château.
Quelques minutes…puis il est temps pour moi de me noyer dans la foule de Princess Street et ses avenues parallèles, Rose Street, Georges Street et Queen Street.
Des bars écossais…
Encore et toujours une forte pluie…
Des marchés de noël…
Des bâtisses datant des siècles derniers.
Je traverse ces rues telles que je les traversais auparavant.
Je suis au milieu de mon Edinburgh…
J’ai un peu le cœur serré car je pense que je ne reviendrai pas avant longtemps ici…chez moi…
Je quitte la foule…
Je quitte Princess Street et ses écossais réputés pour leur gentillesse extraordinaire.
Direction : le musée national d’Edinburgh.
Situé à 5 minutes de l’hôtel ou je réside, ce lieu avait été récemment rénové.
L’endroit est atypique et mérite d’être visité.
C’est un musée avec un vaste hall dont les différentes sections se visitent à la verticale.
Je me plonge dans la section ‘animaux du monde’, endroit ludique pour les familles…
Et civilisations du monde.
Je note l’absence de réelle cohérence parfois parmi les éléments exposés dans les salles dédiées aux cultures du monde.
On passe très rapidement des moyens de transports des Inuits aux costumes des femmes du Maghreb.
Cette approche me change de mes habitudes au musée du Louvre mais elle n’en reste pas moins intéressante.
Parcourir ce musée est très agréable.
Je commence à être fatigué suite à mon expédition de la journée.
Je me réserve alors le lendemain matin pour revenir ici afin de me plonger pleinement dans l’histoire de l’Ecosse.
Il fait nuit.
Il fait froid.
Plus que quelques pas pour immortaliser les lieux les plus symboliques de la ville.
Puis je rentre me reposer …en attendant le lendemain matin avant mon départ.
Une douche bien chaude et je m’endors assez rapidement…
…
Il est entre 1h et 2h du matin…
Un bruit très fort, en continu…
C’est l’alarme à incendie.
Et ceci n’est pas un exercice.
J’ouvre les yeux.
J’allume la lumière.
10 secondes…
10 secondes à réfléchir sur mes taches prioritaires.
Que dois-je prendre avec moi avant de quitter la chambre ?
Que dois-je sauver ?
10 secondes pour me décider.
Puis je m’exécute.
J’enfile un pantalon.
Je mets mon pull.
Je mets mes lunettes.
Je récupère mon Passeport.
Inutile de chercher mon billet d’avion…ils seront bien capables de retrouver celui-ci dans leur machine si je dois me rendre malgré tout à l’aéroport en laissant mes affaires derrière moi.
Mon portefeuille et 150 euros.
Mes téléphones portables.
Mes 2 appareils photos.
Voilà.
Je suis prêt.
Prêt à sauver ma vie.
Je me retrouve en moins d’une minute à l’extérieur.
Tout comme cette cinquantaine de clients venus du monde entier.
Je remarque que les réflexes changent en fonction des nationalités.
Les Japonais ont sans nul doute été les plus efficaces.
Jean, chaussure, manteau et sac à dos.
C’est à croire qu’ils n’avaient prévu le coup. Quoi qu’il en soit, ils sont d’ores et déjà prêts à repartir dans leur pays dans la foulée sans aucun souci.
Les anglo-saxons semblent avoir été un peu moins organisés…certains sont encore en pyjamas…d’autres ont pensé à s’habiller mais ont oublié les chaussures.
La pluie est toujours une si bonne compagnie.
Il fait froid et je me demande à l’instant pourquoi je n’avais pas pris mon blouson.
Mystère…
3 minutes et on entend une sirène de pompiers se rapprochant rapidement.
Comme dans un film, ils se mettent à courir dans les couloirs de l’hôtel.
L’un d’eux redescend au bout de 2 minutes pour poser LA question.
« à qui appartient la chambre…. »
Durant une fraction de seconde, tous les clients espèrent ne pas avoir tiré le gros lot.
« Chambre 121 ».
Ouf…ce n’était pas la mienne.
Je n’étais pas responsable de cette situation chaotique.
Encore 5 minutes et la situation semble être contrôlée.
Nous sommes enfin autorisés à remonter dans nos chambres pour prolonger la nuit.
…
…
Jour 4
9 heures
Mon dernier jour ici.
Le vol décolle à 15h00.
J’en profite alors pour passer la matinée dans les couloirs relatant l’histoire des écossais au musée.
Guerres entre nations, guerres de religions, révolutions industrielles, monarchie et surtout la fierté et le courage écossais se dégagent de ces allées.
La boucle est bouclée.
Elle se termine par la meilleure des conclusions.
Bizarrement, c’est à quelques heures de mon départ que le soleil a décidé de se montrer.
Comme un signe.
Mon séjour ici ne pouvait se faire que sous une pluie lourde, abondante, persistante.
Car elle fait partie de l’âme de l’Ecosse.
Son identité.
Heavy Rain.
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