Nous sommes toujours à l’automne 2012, je continue à explorer le Japon…
Kyoto est la ville de mes rêves.
Il s’agit de la destination absolue.
33 printemps ont été nécessaires pour que je réalise ce rêve…grâce à Dieu.
Lorsque l’on souhaite une chose très fortement, on appréhende toujours d’être déçu quand on constate que la réalité n’est pas à la hauteur de ses attentes.
J’appréhendais…
J’appréhendais ce rendez-vous avec la ville de mon cœur qui symbolise tellement pour moi.
J’arrive à Kyoto.
Je vois tout de suite qu’il y a plus de touristes ici qu’à Tokyo.
Non pas que les touristes soient plus nombreux…leur nombre dans les 2 villes est équivalent.
Mais le nombre d’habitants à Kyoto est plus nettement moins important qu’à Tokyo…les touristes se remarquent plus.
Je suis à la gare… l’agence de voyage m’avait fortement conseillé d’utiliser non pas le métro mais les bus à Kyoto.
Le métro n’étant pas semble-t-il aussi bien développé qu’à Tokyo.
Je m’obstine cependant à prendre le métro du fait des bagages que je traine avec moi.
Au-delà du faible développement du réseau ferré, c’est également la complexité de ce réseau que l’agence aurait dut pointer du doigt.
J’avais pu dompter le métro de Tokyo en 2 jours…ici, cela me semble difficile…les machines automatiques pour acheter les tickets ne sont même pas en anglais.
Situation paradoxale pour une ville aussi visitée par les touristes.
Comme à Tokyo, il y a également plusieurs compagnies privées de métro.
Me sentant totalement perdu, un japonais parlant anglais a la gentillesse de me guider et de faire un bout de chemin avec moi.
Le métro de mon hôtel n’étant qu’à quelques stations d’ici.
Mes bagages me semblent plus lourds que lors de mon arrivée dans ce pays.
Je suis malade, j’ai de la fièvre, des maux de tête, je tousse et je suis enrhumé…conséquences de mon exploit physique et mental au sommet du mont Fuji 2 jours auparavant.
Arrivé à la sortie de métro à proximité de mon hôtel, je suis complètement perdu.
Je n’arrive pas à identifier les 2 ou 3 rues à parcourir pour le rejoindre.
Un autre japonais, ne parlant pas vraiment anglais cette fois, me sent également perdu et vient à mon secours.
Je lui indique le nom de l’hôtel et lui donne le plan que j’avais imprimé.
Pur moment…
Avec toute sa gentillesse…il essaie de se projeter en 3D le plan qu’il avait entre les mains en faisant des grands signes et en poussant quelques petits cris tel un personnage atypique de mangas… Comment ne pouvais-je avoir de la sympathie pour ce monsieur qui y mettait tout son cœur pour m’aider.
Il regardait le plan…
Il regardait la rue…
Faisait un geste de la main…
Prenait le virage avec l’autre main…
Se mettait accroupi
Poussait des « Ohhhhh » « hiiiiii »
Me parlait dans une langue qui m’était totalement inconnu…
Puis « Eureka »…. Il pousse un cri…l’hôtel était juste en face de nous….
A 50 mètres avec une grosse pancarte…
Bienvenue à Kyoto….
Je note d’ailleurs que je me trouve dans un lieu qui ne ressemble absolument pas à ce que j’avais pu imaginé toute ma vie…à savoir une ville vielle époque façon samouraï…avec uniquement des maisons…des gens en sandales en bois et des petites ruelles…
Non…
Je suis entouré d’un paysage bien urbain avec des immeubles gris et différentes variantes de marrons…
Je ne suis pas dans le Kyoto de mes rêves…
Est-ce qu’il existe réellement ?
Je suis là…
J’ai faim…
Dans un environnement urbain…
La magie n’opère pas.
Mais je suis trop malade pour être déçu.
Je reste convaincu que cette magie opérera dans les prochaines heures ou dans les prochains jours…
Une longue marche m’attend.
Il est environ 11 heures, le check-in dans cet hôtel se faisant à partir de 15 heures, je n’ai pas d’autres choix que d’entamer une nouvelle expédition malgré mon état.
Direction le château de Nijo.
Situé pas loin du centre ville mais à près de 2km tout de même, me voilà plonger une longue avenue.
Le soleil commence à frapper fort.
Je marche à mon rythme.
Je prends mon temps.
Plusieurs tranches d’ananas achetées sur le chemin à 1 euro la barquette seulement me permettent de tenir le coup avant le prochain déjeuner.
J’aperçois plusieurs cars de touristes de tout horizon ainsi qu’une sorte de château fort épousant parfaitement l’un des coins du domaine.
Je crains à cet instant de ne pas apprécier la visite des lieux de la même manière qu’à Kamakura du fait des nombreux touristes.
En effet, le château principal est parcouru par des centaines d’étrangers et de Japonais. Le lieu est constitué de plusieurs dizaines de pièces. Des pièces totalement vides pour la plupart. Des tatamis et quelques mannequins dans des positions à genoux et représentant les hautes autorités de l’époque.
La magie de ces lieux réside à l’extérieur coté jardin qui est sublime.
Beaucoup des secrets des jardins de Kyoto sont combinés ici.
Je suis bien sûr ébloui par la beauté du site.
L’esthétisme parfait…
Le coté non superficiel mais totalement naturel d’un jardin imaginé et réalisé avec le plus grand soin par des gens patients et passionnés.
Il y a moins de touristes. Ils semblent s’être plutôt concentrés sur l’intérieur du château.
Kyoto me souhaite la bienvenue….
enfin….
Direction le musée international du manga…
Le manga est né dans ce pays et le monde entier l’a adopté, quelque soit sa forme: animé, livre, figurine, jeux vidéo.
Le manga fait parti de nos vies et je constate avec un grand étonnement dans ce musée que les japonais ont un goût prononcé pour cette forme d’expression depuis les années 50/60.
L’endroit renferme des archives des créations populaires de ces dernières décennies.
Je me demande s’il ne serait pas judicieux d’apprendre le japonais…
Je ne peux absorber totalement les émotions qu’aurait dût susciter la visite de cet endroit car la plupart des œuvres sont bien entendu uniquement écrits en langue du pays du soleil levant…
Cette visite n’en demeure pas moins agréable car une véritable exposition de l’histoire du manga est proposée en anglais.
Je continue ma route.
Direction une longue rue couverte commerçante : La galerie Teramachi et la galerie Shinkyogoku
Chaque boutique est petite et offre des spécialités en tout genre qui lui est propre.
Il est difficile de décrire ce qu’on y trouve car les boutiques dans ces longues allées se comptent en centaines…
Il y a cependant ce coup de cœur pour cette boutique d’instruments de musiques venant du monde entier.
Les jeunes vendeurs ont l’air très serviable, ouverts d’esprit. Leur boutique est un véritable bijou qui permet de faire découvrir des instruments de près d’une centaine de pays.
J’y trouve d’ailleurs un Berimbeau, célèbre instrument brésilien de capoeira. Cet instrument ne ressemble à aucun autre que j’ai pu voir jusqu’à présent. Le bois très rigide et une réglette permet de régler la tension de la corde.
Je ne peux me l’offrir pour l’instant du fait du coût non négligeable…mais je le veux et reviendrai un jour ici…si Dieu veut.
Je continue à me perdre dans les allées…sans me presser…je me suis réveillé très tôt. Je me sens fatigué et le gros de la journée est le lendemain.
Cette expédition m’emmène vers les quartiers anciens de Kyoto à Pontocho Dori…quartiers anciens certes mais toujours situés au centre ville.
Pontocho est le lieu de rendez-vous des Japonais la nuit après le travail et des touristes.
Il y a cette petite rue très étroite et ces dizaines de petits restaurants dont la plupart dispose d’une terrasse offrant une vie vers la rivière Kamo.
C’est pour se détendre que les gens viennent ici.
La vie à Pontocho n’a pas encore commencé.
Les gérants et serveurs s’affairent à nettoyer, disposer les chaises.
Peu de personnes parcourent cette allée… quelques touristes prenant des photos.
On ressent ici un lieu chargé d’histoires où les Japonais, quelques soit leur classe sociale, et des étrangers venant du monde entier, se sont cotoyer.
Le soleil se couche et ce quartier m’offre le charme que j’étais venu chercher ici en attendant demain…
Il est temps pour moi de rentrer et fermer les yeux le plus longtemps possible…
Il est 7 heures…
Il s’agit de mon deuxième jour à Kyoto.
Je veux cette journée magique et inoubliable en visitant les temples, les sanctuaires et les jardins.
Je sais que je marcherai beaucoup.
J’en ai besoin.
J’en ai envie.
Je sors de la ville pour commencer en me rendant tôt ce matin à Fushimi pour me plonger au sanctuaire Inari.
Il y a peu de monde…
Il fait beau…
Je m’apprête à pénétrer dans une forêt dans quelques instants.
Mes premiers pas annoncent la couleur de ce qu’il m’attend…
Je me prépare à visiter l’un des plus beaux sites du monde.
J’aime cette atmosphère…
Il est encore tôt
Peu de touristes…
La température est douce…
La lumière du soleil n’est pas agressive…
Le temps défile lentement…
Les gens aussi…
Plus que quelques pas…
J’y suis…
Les Toriis à l’entrée sont d’un rouge vif.
Ils se succèdent.
Ils sont hauts.
Je suis incapable de dire quel est leur nombre.
Je n’ai pas encore commencé à pénétrer dans ce labyrinthe que je suis pris par une émotion forte créée par la magie des lieux.
Car le lieu est magique.
Littéralement magique.
Il est uniquement au monde.
Beau…
Esthétique…
Majestueux…
Imposant et doté d’une force incroyable…
Enfin je pénètre dans ce labyrinthe.
Je plonge dans un monde à part…
Des centaines de Toriis, voire des milliers, laissant parfois passer la lumière.
Au bout de ce premier chemin, la question inévitable que se posent tous ceux qui parcourent un labyrinthe vient à moi…
Quel coté choisir ?
Parcourir ces couloirs c’est comme voyager dans une autre dimension.
Je suis seul.
Isolé du monde.
Isolé de tout.
Quelques touristes au passage…mais je ne les vois pas réellement…
Aveuglé par mon émerveillement et mon état second.
Je suis dans une autre époque.
Je suis dans un autre univers.
Chaque lieu de prière et de recueillement est sublime.
La traversée de cet endroit est une poésie.
Une simple visite pour certain…
Un pèlerinage pour moi.
Ce lieu est pur.
Incorruptible.
Le vice des hommes n’y pénètre pas.
Il fait soleil mais il y a ce coté humide et mousseux qui se mêle aux lieux.
Cette brume si magique et mystérieuse.
Seule la nature me parle.
Et il n’y a de toute façon que cette nature que j’écoute.
Cet endroit purifie l’âme car toutes les angoisses de celle-ci, ses peurs, ses vices, ses pensées inavouables sont laissées à la l’entrée du premier Torii de ce labyrinthe rouge vif.
Je ne pense à rien concernant ma vie en ces lieux.
Je ne fais que le parcourir.
Les lieux de culte sont nombreux… Je les découvre en montant ces centaines de marches d’escalier qui semblent ne pas avoir de fin…
Je suis venu me chercher au Japon
C’est en ces lieux que je me suis trouvé.
C’est ici que sont venus mourir les paradoxes, les colères et les instabilités de mon être.
What a beautiful death…
Car c’est ici que je suis né…
…à nouveau
Calme…
Serein…
Silencieux…
En parfaite harmonie.
Ici je suis moi.
Je suis l’une des rares personnes au monde qui classe le film ‘Crying Freeman’ de Christophe Gans dans son top 3 de films préférés.
Toute la poésie de ce film…la pureté de l’amour…l’absence de paroles inutiles…
Un homme…
Seul…
Invisible dans cette foule…
N’ayant quasiment pas d’interaction avec ce monde tel qu’on le connait…
Une ombre…
Loin de la lumière…
Sans artifice…
Le Freeman…un homme libre…
Libre par la pensée…
Libre de tout mouvement…
Dont chacune des actions est invisible aux yeux des autres…uniquement visibles de Dieu…qu’elles soient bonnes ou mauvaises…
Voilà qui je suis.
Je suis cet homme.
Je suis comme le Freeman.
Mon être est une ombre…
Une ombre bleue…
Et je suis véritablement né en ces lieux…
Blue Shadow…
…
…
…
Il me faut continuer ma route.
Je souhaite aller me perdre dans plusieurs temples et sanctuaires.
Un court passage au Temple Nishi-Otani
Puis je me retrouve rapidement au Temple Kiyomizu, ce qui me permet de rencontrer pour la première fois des Geishas.
Les croiser est un fait rare.
Elles se caractérisent par leur silence au milieu de la foule, leur marche lente mais rapide à la fois…..
Ce temple est immense.
Il y a énormément de monde.
J’ai besoin de m’évader…
Loin de cette foule…
Une foule qui n’est pas agressive certes…mais qui m’étouffe.
Je préfère mes petites ruelles qui m’amènent vers les temples suivants à travers Higashiyama-ku.
Les ruelles de ce quartier participent largement au charme de cette ville.
Les touristes sont à nouveau concentrés sur le premier temple ce qui me permet de croiser moins de monde et marcher tranquillement…
À mon rythme…
J’arrive au second temple, Kodai-Ji
Loin des foules.
Magique. Beau. Sublime.
Il s’agit bien d’un temple de Kyoto tel que je l’imaginais.
Une harmonie parfaite entre les maisons, les jardins et la nature.
Les Kimonos, ces tenues traditionnelles auxquels les japonais, jeunes ou anciens, sont attachés, font partis du décor et ajoutent de la couleur et de la bonne humeur.
Je marche…
Je marche sans cesse à la découverte de ce qui fait de Kyoto une ville à part…
Me pas m’amènent au Ryozen Kannon, au Temple Chion In, au Temple Shoren In…
Car Kyoto n’a pas d’équivalent dans le reste du monde…
Sa beauté, son charme sont uniques…
Kyoto est un musée à ciel ouvert.
J’interrompt mon séjour à Kyoto pendant 1 journée, je temps d’explorer la magnifique ile de Miyajima….
De retour ensuite dans cette ville magique et incomparable pour une dernière journée avant que je parte à nouveau à Tokyo…
Le ciel alterne entre des nuances de gris et de bleu.
Quelques gouttes de pluie…
Nous sommes dimanche.
Il est 8 heures.
La ville a ralenti son rythme de vie.
Je marche…seul…
L’esprit libre et libéré…
L’air légèrement humide.
Mes pas m’amènent au sanctuaire Heian.
Je ne pouvais quitter Kyoto sans parcourir ses jardins.
L’espace est vaste.
Un temple immense.
Peu de monde.
Puis je me glisse à travers une petite entrée dans ce jardin secret.
Des cours d’eau…
Des petits chemins étroits…
Une verdure.
Je regrette juste à cet instant la proximité de la route. Le bruit du trafic casse une partie de la magie.
Je continue mon chemin…
Le son des voitures s’éloigne peu à peu.
Tous mes sens se replongent à nouveau dans cet univers unique.
Un lac…
Un chemin de pierres donnant l’impression de flotter sur l’eau…
Un pont très beau.
La célébration d’un mariage avec peu de personnes mais de belles tenues traditionnelles.
En sortant du jardin, je décide de me rendre au temple Konkai Komyo Ji et au sanctuaire Okazaki Jinja.
Sur le chemin j’aperçois un match de baseball opposant 2 équipes de jeunes.
Je décide de m’arrêter pour pouvoir assister à mon tout premier match.
L’ambiance est toujours aussi familiale puisque les supporters de l’équipe qui reçoit, sont essentiellement les parents et grands parents. Ils se donnent à cœur joie pour encourager leurs progénitures. Chansons, tenues officielles du club de supporters, un chef de groupe qui donne le « La » et un match agréable.
Les matchs de baseball du dimanche matin opposants des jeunes sont, j’en suis convaincu, plus intéressants et plus agréables que les matchs pro.
L’ambiance est bon enfant. Il n’y a pas d’autre enjeu que celui de défendre l’honneur du club et rendre fier ses parents qui nous regardent et nous encouragent.
Je sais d’ores et déjà que lorsque je me rendrai à un match de baseball professionnel aux Etats Unis, je n’apprécierai pas le moment de la même manière que je l’apprécie à l’instant.
La famille…
Après Dieu…Qui y a-t-il de plus important ?
Je continue ma route…
Toujours cette pluie fine…
Un homme…
Seul…
Mains dans les poches…
La musique de Bliss et de Malia dans ses écouteurs…
Je ne me suis jamais senti aussi bien.
On me décrit comme solitaire.
Dans ce pays…j’ai réellement compris que je l’étais.
La solitude est ma meilleure amie.
Loin des tourments. Vivant et enfermé dans un univers créé par mon esprit.
Loin des mensonges.
Loin des conflits.
Je ne laisse place qu’à l’amour et aux sourires.
L’amour composé de la générosité et la gentillesse offertes par ces personnes que je croise lors de mes voyages.
Des rapports saints, innocents, libérés de toute forme de friction, ou d’intérêt économique ou matériel.
J’aime cette solitude car elle simplifie mes rapports avec les autres.
Elle les rend purs.
Je suis attaché à l’étranger.
Je suis attaché à l’autre.
Je suis attaché à ces rencontres, ces échanges qui nourrissent ma vie et mon esprit…
Un réfugié Afghan, une Japonaise victime d’un tsunami, une orpheline de 12 ans, pauvre et 1ère de sa classe à l’école, un aventurier parcourant l’Afrique avec sa femme, une aventurière allant à la rencontre de mille cultures, un photographe qui me fait voyager dans un monde parallèle…
Voila le paradoxe.
Ma solitude est ma meilleure amie car c’est elle qui me donne envie d’aller à la rencontre de personnes foulant les terres du même monde que moi…mais vivant dans un autre univers du fait de leur expérience et de leur vécu.
Elle me donne envie d’aller à la rencontre du monde…
A la rencontre des autres…
Aujourd’hui elle guide mes pas…elle m’amène au sanctuaire Okazaki Jinja
Charme…
Beauté…
Ces adjectifs reviennent souvent depuis que je suis ici.
Encore quelques pas et je me retrouve au temple Shinnyo do.
Le chemin me fait traverser un cimetière.
Je ne saurais expliquer mon attirance pour ce genre de lieu quand ils offrent un esthétisme magnifique.
L’heure du départ de mon train pour Tokyo approche…
H2H2 m’avait parlé la veille du Ryoan Ji
et son célèbre jardin de pierres zen.
C’est au nord de la ville.
L’accès n’est pas simple en transport en commun.
Une gare datant du siècle passé…
Un tramway d’époque…
Une longue marche et me voilà baigné dans cet univers où le temps s’arrête.
Je pourrai rester longtemps….très longtemps…
C’est l’heure…
Il est temps de dire au revoir à la ville de mes rêves.
Au moment de me rendre à la gare…j’ai cette curieuse sensation ressentie par toute personne à qui manque son foyer…sa maison…
Oui…pendant que je me rends à la gare…je me compte que Tokyo me manque…
Je ne sais expliquer cet attachement soudain, si rapide à cette ville où tout va si vite…
Je suis à Kyoto…la ville pleine de poésie et pourtant Tokyo, sa foule, son urbanisme, ses lignes de métro me manquent.
Je souris…N’ayant pas la réponse à ce mystère… Kyoto m’a offert l’émotion que j’étais venu chercher ici.
Alors pourquoi Tokyo me manque…. ?
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