L’ascension du jour est prévue à proximité du village du Monal que nous avions déjà parcouru.
Aujourd’hui, il s’agit d’aller au-delà de ce village.
Il est midi.
La météo annonce à nouveau une alternance soleil, pluie, neige, vent.
Nous irons à la rencontre des 4 saisons en une seule journée.
La marche commence.
Nous chaussons les raquettes très rapidement après avoir parcouru un chemin de bout pendant 10 minutes.
La neige est lourde.
Nous apercevons au loin de très gros rochers et une foret que nous traverserons.
Notre marche dure environ 15 minutes jusqu’au pied du premier rocher qui est immense.
La France entière aujourd’hui s’en va voter.
Nous, nous allons marcher…
La marche se fait dans le calme…nous traversons une petite foret avant d’arriver au Monal.
Ce village est toujours aussi sublime.
Il neige.
Le village est vide.
Nous le contemplons quelques minutes avant de repartir.
Nous avançons. Nous montons.
Sur notre chemin, nous traversons un petit plateau bordé de pierres tenues à la verticale tels des menhirs et des petits rochers.
Nous arrivons ensuite à proximité de ma première ascension test.
En effet, la pente est environ de 35 degrés.
Le sol est couvert de neige.
Stéphane m’apprend alors les pas à faire pour dompter un tel dénivelé de 150mètres.
Il est important qu’à chaque pas, mon pied s’enfonce de manière sèche dans la neige afin que les accroches des raquettes adhèrent bien au sol et ainsi empêcher toute glissade.
Cet exercice est un bon entrainement.
Les pas sont lents.
La respiration est synchronisée avec chaque foulée.
Il y a une chorégraphie entre mes bras et mes jambes.
La jambe gauche avance en même temps que le bras droit.
Et inversement…
Le poids du corps est réparti sur les jambes et les batons. Le meilleur équilibre vient de cette chorégraphie bien exécutée.
Nous faisons une pause de 5 minutes à 75 mètres avant de poursuivre.
J’avance, essayant de trouver mon rythme.
Enfin…le sommet.
Défi relevé.
Au sommet de cette montagne, j’observe le contrebas…
Nous observons d’ailleurs qu’une avalanche avait eut lieu sur cette même montagne mais cela n’avait en rien altéré ma motivation.
A cet instant, je ne me sens pas essoufflé, les muscles ne tirent pas.
Je me sens prêt pour continuer.
Nous marchons…dans la neige…45 minutes plus tard…nous atteignons notre objectif : Un plateau qui nous donne une vue panoramique magnifique.
Les montagnes eneigées nous entourent.
Le ciel est bleu.
Le soleil tappe fort.
Il fait chaud.
C’est l’heure de déjeuner.
Contrairement à la veille, nous ne faisons pas de sieste.
Près d’une demi heure s’écoule. La température chute subitement. Le ciel se couvre. Il se met à neiger très fort. En quelques minutes, nous sommes passés d’un été très chaud à un hiver glacial.
La visibilité est faible. Nous ne pouvons pas poursuivre notre rando. Nous décidons de rentrer.
Malgré mes gants de ski, j’ai très froid aux doigts.
J’apprends pendant notre descente à faire du ski sur des raquettes. Il m’est difficile de maintenir mon équilibre mais je m’en sors plutot bien. Cela nous permet d’avancer plus rapidement.
Près d’une demi heure plus tard…il ne neige plus. La température est à nouveau agréable et le soleil fait son retour.
Nous traversons à nouveau un bois et des roches couvertes d’une couche très noire. Nous tentons d’en expliquer la raison mais en vain…
En traversant le bois, Stéphane m’apprend à m’orienter vers le sud en observant la mousse verte poussant les troncs d’arbres. En effet, celle-ci, exposée au soleil ne pousse que d’un coté orientant ainsi le sud.
Nous poursuivons notre descente et arrivons au sommet du Monal.
Le spectacle est beau.
Reposant.
Ce village, un site protégé, est intemporel.
A cette période de l’année, il est vidé de ses habitants.
Nous apercevons au loin un homme travaillant le bois.
Nous nous posons.
Nous contemplons.
Nous profitons de l’instant présent…
Nous poursuivons notre chemin en ayant fait un constat commun…nous aimerions posséder une maison ici…à cet endroit bien précis. Loin du monde. Loin des autres.
Stéphane s’approche alors de cet homme que nous avions aperçu depuis le sommet.
Il avait terminé ses taches et s’était assis à la terrasse de sa maison, sa femme étant à ses cotés.
Stéphane tarde à revenir…
Il s’avère qu’il connaissait ces gens âgés probablement de 70 ans…
Je décide de les rejoindre tous les 3.
Le couple nous invite gentiment à prendre le café chez eux.
Un « chez eux » très beau, plein de charme, à l’ancienne. Avec une mezzanine au dessus.
L’entrée donne directement accès à la salle à manger…le coin cuisine à proximité…
Nous nous plongeons dans une discussion pendant une pause café pendant près d’une heure…
Le temps pour Stéphane et ce couple, d’évoquer leurs histoires d’aventuriers dans la région.
Aventurier…groupe auquel je fais désormais parti.
Nous quittons ce couple très charmant…
Nous quittons le Monal…
La journée s’achève de la plus belle des façons.
Nous sommes monté aujourd’hui à 2100m
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