Nous sommes en juin 2012, c’est à Barcelone que mon Road Trip en Europe commence.
Nous sommes au mois de juin…loin des canicules estivales pour le moment.
Mes expéditions devraient donc se faire sous une température située entre 20 et 25 degrés.
La 1ère d’entre elle commence à 8heures du matin.
Nous sommes samedi.
Mon hôtel est situé à 20 minutes de la plage au sud et 20 minutes du centre ville à l’ouest.
8 heures…Barcelone dort encore. Les boutiques en tout genre sont encore fermées. Quelques cafés ont entamé leur service.
Je rencontre uniquement les sportifs, les joggeurs et les personnes qui promènent leur chien.
Les Barcelonais ont pour habitude de faire la fête le vendredi soir, se réveiller tard le samedi et prendre le déjeuner du midi aux environs de 14 heures.
Il y a peu de circulation.
Ma destination : la Ribera et Barri Gotic
2 quartiers de la vielle ville.
Je dispose dans ma poche un plan de la ville qui m’a été donné par l’hôtel mais je n’aime pas l’idée de devoir la consulter toutes les 5 minutes….
J’arrive à proximité d’un parc. J’hésite à le parcourir car j’ai cet à priori qu’il ne s’agit que d’un parc classique ressemblant à des dizaines d’autres en France… Cependant j’aperçois une statue qui attire mon attention. Je franchis quelques pas pour pouvoir la prendre en photo…puis j’aperçois un couple à 50 mètres de moi levant les yeux vers le ciel et photographiant un objet que je ne parviens pas à percevoir, caché par les arbres…
Cela m’intrigue…
Je me rapproche…
Une statue dorée…
Le bâtiment a l’air charmant…. Il continue à m’intriguer…je décide de faire le tour pour le contempler et je découvre un très beau lieu me rappelant ces endroits tirés du film le seigneur des anneaux…
Des statues de pierre, d’autres d’or, un édifice atypique, une eau renvoyant une couleur verte…
Je décide alors de traverser le parc en espérant découvrir un lieu aussi magnifique…
A la sortie de celui-ci, un bâtiment tout droit sortie du film Harry Potter cette fois-ci…
Je sors du parc…
Les avenues sont larges…
Les lieux de promenade également…
Je pénètre dans le quartier de la Ribera…quelques bâtiments historiques sur mon passage…
Ceux-ci sont souvent marqués par des couleurs chaudes, des couleurs du sud tel que le rose…
J’arrive à l’un des célèbres marchés de Barcelone…
C’est un marché couvert…
Beau…
Remplie de couleurs…
Un commerçant de fruits & légumes me fait gouter une cerise exceptionnellement bonne.
Je décide d’en acheter une poignée…
Prix affiché…presque 6 euros…
Je suis surpris par un tarif aussi élevé mais il s’agissait des meilleures cerises que j’avais mangées de toute ma vie…
Je continue ma route…Barcelone se réveille…
Les touristes sont de plus en plus nombreux…il est 11 heures….
Je me laisse emporter…ma marche m’emmène vers la cathédrale de Barcelone.
A l’entrée de celle-ci, je remarque une scène particulière.
Un mendiant, sur une chaise roulante qui avait perdu ses 2 jambes, faisait la manche.
En face de lui, un autre mendiant faisant la manche, toujours sur une chaise roulante, avait perdu ses 2 bras….
Sans commentaire.
…
J’entre dans la cathédrale.
L’édifice est surprenant. J’ai toujours eut une énorme admiration pour ces grands architectes des siècles précédents ayant travaillé à de telles réalisations.
Je décide de m’assoir pendant de longues minutes…à penser…observer…méditer…
Les lieux de cultes, quelques soient les croyances parmi celles des gens du livre, ont toujours été pour moi des lieux de repos de l’esprit.
Puis je me laisse à nouveau emporter dans les rues de la vielle ville de Barcelone afin de me laisser imprégner par son histoire, sa culture…
Un œuf en lévitation grâce à un jet d’eau…
Des marionnettistes…
Une boutique spécialisée dans la conception de savons à toutes les saveurs (chocolat, vanille, …),
Une galerie d’art atypique,
Des rues très étroites
Une boutique d’instruments de musique brésiliens…
Je me baigne dans le vieux Barcelone et ses milles couleurs avant de rejoindre un ami au port de Barcelone pour une paella…
Le restaurant est en plein air…j’ai une vue sur le port.
Je choisis en entrée cette soupe de tomate dont raffolent les espagnols. Celle-ci est accompagnée d’une assiette composée de plusieurs ingrédients coupés en petits morceaux que l’on décide ou non d’ajouter à notre soupe : croutons de pain, oignons, concombres, morceaux de tomates… L’idée est originale et le résultat en vaut la peine.
Cette entrée est suivie de la paella tant attendue…
Le repas est très bon. L’assiette est généreuse.
Nous sommes certes en plein air, mais l’espace est couvert. Il fait chaud mais une légère brise nous rafraichit. Tous ces éléments contribuent au charme de cet instant.
Je profite de l’instant présent…
S’en suit ensuite une longue marche sur la plage jusqu’au nouvel hôtel très moderne situé à près de 2 kilomètres…L’hôtel a bénéficié d’investissements venus des émirats…il s’agit d’une haute tour sous forme de voilier…
La plage est remplie de jeunes, de personnes âgées, de personnes issues de toutes les cultures…
Quelques nudistes se mêlent aux personnes habillées ou en maillot de bain…
Beaucoup de sportifs…des vélos…des rollers…du beach volley qui me rappelle mes compétitions à Pointe Noire quand j’étais plus jeune…
Il est près de 16 heures…il est temps pour mon ami Perez de continuer sa route…
Et il est temps pour moi de me replonger dans la vielle ville de Barcelone.
Commence alors ce que je préfère durant mes expéditions…parcourir les rues…
Sans réellement savoir où je suis…
Sans savoir où je vais…juste marcher…
Me laisser guider par mon instinct…en privilégiant les rues étroites…mystérieuses…
Car je conçois chaque expédition de ce road trip en 2 parties…
La 1ère qui consiste à visiter les lieux incontournables pour m’imprégner de l’histoire de la ville…
L’histoire du pays, des gens qui le composent…
Puis la 2ème qui consiste à marcher en totale liberté sans objectif précis…me mêler à la foule…loin des lieux touristiques…loin des touristes…à l’affut de cette découverte magique et inattendue…
Et elle ne manquera pas de venir à moi durant cette journée…pendant ma marche dans les quartiers populaires…
Je tombe en effet par hasard sur un rassemblement…
Au milieu de la foule se trouve plus d’une centaine de personnes en tenue traditionnelle… il s’agit des castellers qui honorent une tradition catalane. Ils constituent un groupe de personnes montant sur les épaules des uns et des autres pour constituer une tour humaine. Le spectacle est beau. La performance mérite tous les applaudissements. La première tour à laquelle j’assiste me laisse sans voix… une petite fille de près de 5 ans n’hésite pas à grimper en haut de la tour.
Elle est agile, rapide, confiante.
La 1ère chose qui me vient à l’esprit quand j’observe toutes ces personnes rassemblées : un objectif commun ne peut être atteint sans un élan de solidarité. Les hommes, quand ils le souhaitent et si ils s’unissent peuvent réaliser des choses extraordinaires.
L’ambiance est festive…impossible pour moi de m’en aller…je continue à admirer les tours humaines successives… je distingue 2 équipes. Il s’agit d’une compétition entre les 2 ayant pour mission la conception de la plus belle tour.
Je note que la base d’une tour est composée des 2 équipes pour des raisons de sécurité et bien sûr de solidarité. La base est la fondation. Au centre de cette base, des castellers joignent les mains tendues légèrement vers le ciel. Plusieurs castellers viennent ensuite les soutenir en se mettant derrière eux et en exerçant une pression de manière à ce que la base soit la plus solide possible.
Puis se constitue le 1er étage de la tour et ensuite les étages suivants.
Hommes, femmes, personnes âgées, enfants, tous se mélangent dans cet édifice construit en quelques minutes.
J’assiste à 7 ou 8 tours successives…
Je note qu’il y a toujours ce moment d’angoisse lorsque la petite fille, munie d’un casque se met à grimper 4 ou 5 étages…
Les tours humaines ne sont jamais les même. Il existe de nombreuses variantes tel qu’un 1erétage avec 2 personnes, 3….4….8 ou même 1 seule…
Il est temps pour moi de rentrer en attendant la suite le lendemain…
Je suis impatient…
Impatient car durant le déjeuner au port de Barcelone, j’avais repéré un service de location de Jet ski…J’avais proposé un RDV à 10h le lendemain à l’instructeur pour 30 minutes.
Jour 2
Au lendemain…je suis au lieu de RDV à 10h30.
La formation donnée par l’instructeur est faite en accélérer. En effet…conduire un jet ski est extrêmement simple. Cela se résume à 3 actions : accélérer, freiner et tourner.
Je ne dispose pas de maillot de bain et je ne souhaite pas mettre de tenue prévue à cet effet. Je fais preuve de naïveté et d’excès de confiance… Pourtant, j ai eut le temps de me rendre compte pendant les quelques décennies de ma vie que l’eau…ça mouillait…
C’est le départ. Nous sommes un groupe de 5 jet-skis dont l’instructeur que nous nous devons de suivre.
Le jet ski est confortable…nous quittons le port de bateaux de plaisance lentement…
Dès la sortie, l’instructeur donne un grand coup d’accélération, les autres suivent…
J’accélère aussi…
J’y suis….
La côte est derrière nous…
La plage de Barcelone, ses barcelonais, ses touristes et ses nudistes, est dans notre dos …
Mon accélération est timide… je suis stable sur le siège du jet-ski, mais le jet-ski en lui-même fait des sauts impressionnants.
Les sensations sont exceptionnelles…il suffit de quelques minutes pour devenir accro à ce nouvel exercice. Nous sommes très espacés les uns des autres. L’instructeur nous avait suggéré de maintenir une distance de sécurité d’au moins 50 mètres entre nous et entre les différents bateaux de plaisance.
L’espace est vaste…
L’horizon infini…
Le soleil est presqu’à son zénith…
Le ciel est bleu…
Nous ne sommes pas en ligne droite mais en ordre dispersé afin de gouter pleinement à la liberté.
Il me suffit de quelques minutes pour prendre confiance en moi et accélérer franchement.
Je fais des bons sur la mer…qui me le rend bien avec des vagues qui me giflent.
Je suis trempé mais peu importe.
Comme un enfant à qui l’on a donné un nouveau jouet, je ne veux pas que ça s’arrête.
Mes compagnons de route non plus semble t-il à en juger leur accélération sur l’engin.
Des accélérations parfois mal appréciées car l’un des couples, sur le même jet-ski a entamé un virage sec en pleine vitesse.
J’étais derrière eux, aux premières loges pour observer l’homme et la femme sont littéralement soulevé de leur jet-ski et projetés à plusieurs mètres.
Le véhicule a été conçut de telle manière que si un conducteur tombe à la mer, le moteur se coupe immédiatement.
Plus de peur que de mal. Le couple, à l’eau, sourit et regagne à la nage leur moto des mers.
Une fois le groupe réunit…direction le port après cette expérience que je compte bien revivre un jour.
Je suis entièrement mouillé.
Direction l’hôtel pour une douche et des vêtements secs pour la suite des expéditions de la journée.
Destination : Tibidabo
Au sommet de Barcelone pour apprécier la ville depuis les hauteurs.
J’ai faim,
Je rejoins à pied la place Catalunya afin de prendre le métro et rejoindre le lieu qui est très éloigné du centre ville.
Au passage, un restaurant accueillant aux multiples menus prêt et à emporter.
J’opte pour un hamburger fait avec du bacon de bœuf et steak haché.
Je poursuis ma route à travers la ville ville.
J’arrive ensuite sur la place.
J’avais pu identifier sur le plan que la ligne qu’il me fallait emprunter et qui m’amènerait directement à destination était la ligne 6.
Je passe près de 15 minutes à trouver cette fameuse entrée de métro…
Je tourne en rond…
Je sais juste qu’elle n’est pas loin et malgré les explications d’un agent de la RATP local…je ne parviens pas à trouver…
« Estoy buscando la linea seis, donde esta la entrada »…voilà mes mots pour trouver mon chemin.
Je persévère et trouve enfin l’entrée.
Je comprends vite que j’avais eut une mauvaise lecture du plan et que la ligne qui me concerne est la ligne 7.
Le métro est à quai.
Les couloirs sont propres…
Pas de graffiti ou de tags…
Très peu de wagons pour parcourir maximum 5 ou 6 stations.
A l’arrivée, je demande mon chemin à un autre agent des transports publiques mais impossible de me faire comprendre par celui-ci quand je m exprime en anglais.
Je sais juste à l’issue de notre tentative de conversation qu’il me faut sortir du métro et prendre un bus dont elle me donne le numéro….196…
A la sortie, j’aperçois un beau tramway d’époque de couleur bleu…
Un seul wagon…et je souviens alors que dans un guide touristique, le tramway était le meilleur moyen de transport pour arriver au sommet en 15 minutes…au pied du funiculaire…
En effet, depuis quelques minutes…il s’agit de monter…
Monter…
Monter encore…
Mon ami Perez m’avait prévenu que plus on monte en hauteur, plus je verrai les maisons des Barcelonais les plus privilégiés…
…les maisons sont belles, magnifiques pour certaines…
Il s’agit d’un quartier résidentiel calme ou il fait bon vivre…
A l’arrivée…j’attends avec un groupe d’une trentaine de touristes de toutes nationalités, le funiculaire.
Dernier moyen transport pour arriver enfin à destination.
Je le vois se rapprocher sur cette pente très raide…il est lui aussi atypique comme tellement de choses dans cette ville.
Le funiculaire nous emmène enfin au sommet en quelques minutes en croisant un autre sur son passage.
J’arrive sur les lieux et je découvre avec surprise un bâtiment que je n’avais absolument pas prévu de voir… une autre cathédrale sortie des Seigneurs des anneaux le retour du roi.
J’aperçois dans cette ville tellement de lieux et de constructions me rappelant des films mythiques.
La cathédrale est la plus belle vue de l’extérieur que j’ai pu voir jusqu’à présent dans cette ville.
Quelques minutes pour admirer le panorama de la ville…chose que j’étais venu chercher initialement…et je retrouver rapidement plongé dans la visite de la cathédrale scindée en 2.
Les 2 bâtiments sont l’un en dessous de l’autre et offrent des architectures très différentes.
Je suis heureux de ces nouvelles découvertes.
Je profite de l’instant présent avant de rejoindre un bar à Tapas pour assister au match Espagne-Italie dans le cadre de l’Euro 2012.
Jour 3
Au réveil, je sais d’ores et déjà que cette journée sera riche en découvertes. Il s’agit de mon dernier jour d’expédition de cette ville de Barcelone. Je sais que je marcherai beaucoup.
Il est 9 heures au moment où je quitte l’hôtel. Je remarque que l’heure de mon départ a lieu 1 heure plus tard que les 2 précédentes journées. J’avais besoin de plus de sommeil la nuit dernière après ces 2 premiers jours de marche.
Direction : La Sagrada Familia
Pour rejoindre ce bel édifice dont la fin de la construction est prévue pour 2030, j’emprunte une longue ligne droite d’une avenue très large qui est l’avenue de la Marina.
Je ne vois aucune boulangerie lors de mon parcours. J’ai commis l’erreur de ne pas prendre mon petit déjeuner au réveil. Peu importe, j’ai cependant bon espoir de trouver une boulangerie d’ici peu.
J’avance…
Je me rapproche…
Nous sommes lundi…contrairement au week end, la ville est très active et vivante pour cette journée de travail.
Lors de mon parcours, j’aperçois une arène de Corrida.
L’édifice est circulaire…couvert de brique roses rongées par les années ce qui fait de ce bâtiment tout son charme. Il me semble qu’il s’agit d’un musée désormais si ma compréhension des mots espagnols écrits sur un panneau à l’entrée, est correcte.
La Catalogne a interdit les corridas cette année 2012.
Ce bâtiment raconte une histoire…
Il nous projette dans le temps…un voyage dans le passée…
Ce ne sont plus les bruits des voitures et leurs klaxons que j’entends…mais bel et bien les bruits de la foule…
Une foule qui crie en guise de soutien à ce toréador vêtu d’une tenue des plus magnifiques…
Pendant quelques secondes…mon esprit s’évade…
Je vois ce taureau…
Fort…
Fier…
N’abdiquant pas…tout en se sachant aux portes de l’autre monde…
En sang…un dernier regard en direction de son bourreau…
Une charge…qu’il sait la dernière…face à cette foule à la fois hostile et admirative…
Une foule au sentiment contradictoire…une foule qui le respecte…respecte son courage …
Mais qui cependant souhaite sa défaite…
Une foule qui souhaite….
sa mort…
De la poussière…
Une odeur forte issue du mélange de sable et de sang…
Puis c’est la fin…
Un silence soudain…Un homme seul debout dans l’arène…la bête à ses pieds … une foule en transe…
Puis mon esprit revient à l’époque à laquelle il appartient…klaxons, moteurs, voitures, camions…
Je continue ma route.
Les avenues, les carrefours sont très large. Je me rapproche de plus en plus de la cathédrale connue dans le monde entier.
Plus que quelques mètres à parcourir et je me retrouve en face d’elle.
Pour ce voyage, je n’avais pas l’intention de la visiter. En effet, ma visite de la Sagrada Familia quelques années auparavant lors de ma venue à Barcelone, a été l’occasion d’entrer à l’intérieur.
J’ai à nouveau envie d’y entrer mais je n’ai pas le courage d’affronter une longue queue interminable composée de touristes.
Je suis à l’extérieur, je lui fais face.
La cathédrale est belle.
Les échafaudages, les nombreuses grues font partie du paysage.
Les 4 pics de la façade arrière sont toujours aussi imposants et atypiques.
J’observe la queue…
Je constate qu’elle n’est pas longue et j’estime l’attente à 5 minutes…
Je ne résiste pas très longtemps…
Je m’y engage…
Certaines statues à l’extérieur attirent mon attention. Je les trouve magnifiques et je souhaite les voir de plus près.
5 minutes d’attente.
J’entre dans l’enceinte.
A cet instant, l’effet qui se créé en moi est similaire à celui créé lors de ma visite de certaines galeries au musée du Louvre.
Je suis émerveillé…
Emerveillé…c’est le bon terme.
Ces sculptures sont grandioses.
Leurs lignes sont droites…
D’un blanc légèrement cassé…
Et surtout…elles racontent toute une histoire.
Chacune d’entre elle a une identité forte…
Les symboles sont nombreux.
Les messages aussi.
Amour…
Force…
Trahison…
Partage…
Humilité…
Hommes, femmes, soldats, hommes de foi, hommes de loi…
J’observe…
J’admire…
Chacune d’entre elles.
L’émotion suscitée est belle et forte.
Je continue mon chemin.
J’entre à l’intérieur et je suis agréablement surpris.
Je m’attendais à voir les mêmes cartons, les mêmes échafaudages, que lors de ma précédente visite.
Pas aujourd’hui.
L’intérieur est presque totalement achevé.
L’espace est dégagé. Calme.
Il ne s’agit pas d’un silence absolu car les gens chuchotent et la résonance de ce lieu est très forte.
Plusieurs personnes sont assises au centre…méditant…observant…prenant des photos.
J’observe que les vitraux représentent très peu de personnages tel que c’est le cas dans toutes les cathédrales historiques.
Je marche au milieu des gens…
J’observe…
Je contemple.
Le lieu est beau.
Ce lieu a une atmosphère très différente de la cathédrale de Barcelone.
Je sens qu’il est moins chargé d’histoire alors que construction a été entamée à la fin du 19ème siècle.
L’intérieur de ce lieu est plus froid…
Plus insensible…
Moins réceptif…
Je me rends dans les hauteurs grâce à un ascenseur très moderne, prévu à cet effet.
Je parcours les espaces étroits, découvre à nouveau ces échafaudages qui commençaient à me manquer…
Je descends des escaliers extrêmement étroits permettant qu’à une seule personne de passer.
Les hauteurs sont beaucoup moins attrayantes hormis la vue sur Barcelone.
J’avais prévu de passer 10 minutes à visiter uniquement l’extérieur de ce lieu…J’y suis finalement resté plus de 2 heures.
Je continue ma route.
Il est 11 heures…J’ai faim…je garde espoir de trouver une boulangerie sur mon chemin
Direction : Parc Güell
Il s’agit d’un lieu de passage incontournable pour toute personne souhaitant découvrir une partie de l’identité de Barcelone. Identité forgée en partie par Antoni Gaudi, célèbre architecte Catalan né en 1952 et décédé en 1926.
Gaudi représentait l’art nouveau. Il a activement de par son talent, sa passion et sa créativité, participé à la réalisation de nombreux lieux tel que le parc de Güell, son palais, certains éléments de la Sagrada Familia…
Gaudi a laissé une emprunte à Barcelone visible par tous et connue dans le monde entier.
Pour me rendre au parc de Güell, je m’attaque à une longue ligne droite en montée.
Les touristes sont loin…
Les commerces aussi…
Je suis dans les rues dans lesquelles vivent les Barcelonais et c’est ce que j’aime.
Un jardin lors de mon parcours…
Puis j’arrive au sommet à proximité d’un parc que je visite avant de me rendre vers le Güell…
Les touristes font à nouveau leur apparition.
Anglais…Hollandais…Allemands…Français…Japonais…
Au moins, je suis sur d’être dans la bonne direction.
Le soleil atteint son zénith.
J’ai pu trouver sur mon passage une petite boulangerie pour un pain au chocolat et une boisson chimique Gatorade.
Quelques minutes plus tard, à la rue Larrard, longue ligne droite de 300 mètres en montée qui me mènera au parc, je m’arrête à un Subway pour un sandwich (petit).
Le ciel est bleu…dégagé…
J’aperçois déjà quelques édifices atypiques.
Puis j’y suis.
A l’entrée des centaines de touristes prenant des milliers de photos.
Je n’ai probablement pas choisis la bonne heure pour venir ici.
Je m’isole dans une musique de Bliss et je m’impose à moi-même une nouvelle règle qui est de ne plus prendre en photo un lieu immédiatement après mon arrivée.
Dégainer son appareil systématiquement quand je découvre un lieu m’empêche de m’imprégner pleinement de celui-ci.
La magie ne peut s’opérer…
Les émotions ne peuvent se créer que lorsque je prends le temps…
Le temps d’observer…de sentir…de toucher…d’absorber…
J’ai besoin de m’évader.
La règle est désormais de me laisser vivre…isolé avec ma musique me permettant de me couper du monde et marcher… l’appareil photo aura son rôle à jouer lorsque je ferai un second passage.
Je note plusieurs piliers répartis dans certains endroits au caractère fort, de couleur située entre le rouge et le rose.
Un parc situé en hauteur avec peu de touristes me fait part de sa quiétude, son silence.
Puis retour à la foule.
Il y a une magnifique vue sur la ville.
J’observe les quelques jardins, les beaux piliers et quelques galerie pleins de charme.
Ces galeries me font penser à l’époque des chevaliers.
Il y en a beaucoup…je prends mon temps à les admirer, à les parcourir…
Je profite de l’instant présent…
Avant mon départ, je passe par le musée de la maison de Gaudi.
Maison à étage avec au rez de chaussée le séjour, un piano et une salle à manger.
A l’étage, ses appartements, un bureau la salle d’eau et les appartements de sa dame.
La créativité de Gaudi s’est peut-être révélée dans ce lieu, loin de la ville et sa foule.
Ma présence en ces lieux touche à sa fin…
Un dernier regard et me voilà sur la route à nouveau…à pied.
Une longue ligne droite m’attend.
Je parcours les rues de Barcelone…
Ces quartiers populaires sous le ciel bleu.
Je suis calme, serein.
Direction : Pg Gracia
Il s’agit de l’équivalent des Champs Elysées à Paris.
Sur mon passage, je m’arrête quelques instants à la Casa Terrades Les Punxes.
Probablement l’un des plus beaux bâtiments que j’ai pu voir lors de mon séjour ici.
Un bâtiment tout droit sorti de Harry Potter lui aussi.
A quelques mètres de là se situe la grande avenue, commerçante, bruyante, remplie de touristes et espagnoles.
Les boutiques sont les même que celles des Champs Elysée…Des grandes enseignes de textiles, etc…
Cette avenue a pour moi très peu de saveur.
Elle ne suscite pas chez moi d’émotion particulière hormis 2 bâtiments d’art moderne qui sont la Casa Batilo et la Casa Amatiler.
La casa Batilo est un musée moderniste de Gaudi. Les quelques photos que j’aperçois sur les panneaux publicitaires du musée me donne cette envie de m’y aventurer.
Je prévois de revenir un peu plus tard dans la journée car la priorité du moment est de me rendre à la boutique vendant des instruments de musique Brésilienne.
J’ai cette occasion d’acheter mon premier Berimbeau, instrument célèbre utilisé en l’occurrence en Capoeira.
Il me faut également acheter quelques cadeaux pour mes proches.
La boutique se trouve dans le quartier de la vielle ville El Gotic.
Ce quartier est en partie l’âme de Barcelone….
Ses ruelles étroites, ses boutiques atypiques et authentiques, ses vendeurs de glaces « 100% Natural » et la gentillesse de ses commerçants font partis de l’identité de cette ville.
Arrivé à la boutique d’instruments de musique, je suis émerveillé par tous cet univers Brésilien autour de moi…
Un univers auquel j’appartiens de plus en plus chaque semaine après chaque entrainement de Capoeira.
Je choisis un Berimbeau pour débutant ainsi que ses accessoires.
L’objectif pour moi est bien entendu d’apprendre à faire mes premières notes.
Je continue ma route…direction la si mondialement célèbre Rambla.
Au passage, une glace atypique du pays. Je choisis le parfum Nutella Chocolat Blanc.
Originale et très bonne.
A proximité de la Rambla, je tombe sur une de ces boutiques surprenantes et originales elles aussi…
Une boutique spécialisée dans la vente de Hamacs.
Des dizaines de couleurs…
Des dizaines de formes…
La boutique est tenue par un hollandais qui occupe ces lieux depuis près d’une décennie.
Nous passons ensemble près d’une demi-heure à discuter de l’histoire de sa boutique et son choix de vie.
Accessible, amoureux du monde et des gens…il travaille en partenariat avec des artisans sud américains en l’occurrence pour la conception de certains de ces Hamacs uniques au monde.
Je continue ma route…
Plus de batterie dans mon appareil photo…
La Rambla est ma toute dernière étape de ces 3 jours d’expédition à Barcelone car finalement je manque de temps pour aller au musée de Gaudi.
J’avais déjà eut l’occasion de visiter la Eambla lors de ma précédente venue à Barcelone.
Aujourd’hui, la traverser ne procure pas d’émotion particulière.
Il y a du monde, des animations, des mimes…
Il est 18h30…La France est en train de jouer contre l’Angleterre dans le cadre de l’Euro 2012.
J’ai loupé la 1ère mi-temps…direction un bar à Tapas pour voir la suite.
Mon séjour ici se termine.
L’album de Gotye – Making Mirrors m’a accompagné tout au long de ces expéditions en plus des incontournables albums de Bliss.
Cette ville a une identité forte.
Elle a du caractère…
De la présence…
De la chaleur…
Une histoire à raconter et qu’elle raconte volontier à travers ses multiples lieux historiques.
Sa mer et sa foule joyeuse et de bonne humeur sont également des éléments incontournables qui font de Barcelone une ville majeure dans ce monde…
Mon départ de la ville ne se fait pas sans accro…mon instrument de musique ayant une forme particulière et haute, il m’était interdit par la compagnie aérienne de le transporter avec moi dans l’avion malgré sa fragilité…
Système D mis en place grace à l’achat d’une dizaine de journaux espagnol que je ne lirai jamais mais qui serviront une bonne action…la protection de mon Berimbeau
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