Nous sommes en septembre 2010.
L’environnement totalement différent des 2 précédentes randos à Chamonix.
C’est là que je vois toutes les richesses de la vallée de Chamonix caractérisée par une vraie diversité.
Cette ascension nous emmène encore plus haut. Également difficile, pour nous rendre au lieu de départ, nous traversons en voiture des petits villages pleins de charme. Il fait beau, il fait bon…
Nous sommes prêts Stéphane et moi.
Le début se caractérise par la montée d’un environnement herbeux. De l’herbe partout. Un soleil bleu. Un troupeau de moutons, des clochettes et des chiens de berger tel que j’avais pu en voir lors de ma première rando avec Juju et Poter dans les Pyrénées.
L’objectif est un refuge situé en hauteur au niveau du Glacier du Tour.
Durant notre chemin nous rencontrons une trentaine de personnes…
Des familles, des groupes d’amis…tous souriants…tous allant plus vite que moi…
Peu importe…on ne saura jamais si ils vont plus vite que moi car je manque encore cruellement d’expérience ou si parce que j’ai 2 randos supplémentaires dans les jambes (celle de la veille et celle du jour précédent).
Le parcours est vert…vert partout…chemin composé de gravillons …
Nous montons …nous n’arrêtons pas de monter…
Au bout d’1h30 – 2h…le chemin devient plus difficile…la pente plus raide et à nouveau les gravillons deviennent des pierres un peu plus volumineuse…
Au bout de 2h…j’aperçois au loin le refuge. Bloc de pierre culminant à une hauteur importante.
Je peux apprécier tout le chemin…le long chemin qu’il nous reste à faire…un parcours plat mais difficile de 2 à 3km…puis une ascension raide sur un chemin étroit bordé d’un glacier du coté droit…et de roches du coté gauche…
Durant cette montée…un spectacle magnifique se dresse devant nos yeux.
Cela commence par un bruit immense, fort et indescriptible.
Nous regardons à notre droite…
Et je vois ce glacier magnifique d’une couleur turquoise s’effondrer devant moi.
Un bloc de la taille d’un immeuble de 8 étages, se désolidarise complètement du reste…
Tout s’effondre devant nous…
Majestueux, le glacier impose sa loi.
Au loin, nous apercevons 2 personnes totalement inconscientes longeant le bord de ce glacier, obligés de revenir sur leurs pas…
Nous continuons…la pente est très raide, j’avance lentement.
Quelques personnes ayant l’habitude me dépassent.
Quelques sportif en tenu très légère (pas de sac à dos, shirt, T-shirt)…descendent la pente presqu’en courant….
Ça y est …le refuge est à proximité…encore 20 minutes à tenir…
Enfin j’y suis…
Il y a bien une trentaine de personnes présentes…profitant du soleil, se reposant…
Stéphane et moi achetons du coca…boisson incontournable et toujours présente quelque soient les points du globe.
Mais dans un moment pareil, il ne peut qu’etre fortement apprécié.
Stéphane et moi décidons de nous isoler..
A proximité d’un petit groupe d’amis fort sympathique que nous avions croisé en chemin…le meme groupe témoin de l’effondrement d’une partie du glacier…
Le soleil tape fort…nous apercevons au loin le point culminant du glacier. Vêtu de blanc, la vue valait la peine d’un tel effort.
Parce que Stéphane et moi, sommes aventuriers malgré les risques potentiels…nous décidons de rejoindre le glacier afin de le parcourir sur quelques dizaines de mètres.
30 minutes plus tard…j y suis…je marche sur mon premier glacier…
Sans crampons certes…mais pour quelques dizaines de mètres…cela n’est pas nécessaire…
Paradoxalement, il fait chaud, le soleil continue à taper fort et je suis en T-shirt.
Moment de paix. Le cerveau vidé de toute réflexion inutile et parasite.
Je suis bien.
Objectif atteint.
Objectif atteint et satisfaction personnelle d’avoir réussi 3 ascensions sur 3 jours de suite …
Le repos sera mérité …
Mais avant de rentrer à Paris, nous décidons de faire face à notre à notre monstre le lendemain en nous rendons sur l’aiguille du midi…le regarder droit dans les yeux…l’observer…le tester…l’appréhender…l’analyser en attendant de tenter de le dominer dans les mois qui suivront…
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