Je suis arrivé à Bourg St Maurice la veille au soir pour une succession de 3 ascensions durant les 3 prochains jours.
Pour ce 1er jour, il me faut une ascension de mise en jambe. Rien de très difficile. Une rando dont l’objectif est de réadapter le corps à un environnement de montagne.
Il est 11h, direction Val d’Isère située à 30-45 minutes en voiture.
Une fois arrivés sur place, nous parcourons la commune en voiture pour une courte visite. La saison de ski vient de s’achever. Il reste très peu de vacanciers. La ville est charmante d’un coté, et peu agréable de l’autre du fait de ses bâtiments à l’entrée de ville, avec une architecture froide des années 70. Le contraste entre les chalets à 20M d’euros et ces bâtiments est frappant.
C’est d’ailleurs au pied de ceux-ci que nous nous garons.
Je m’équipe. Stéphane avait suggéré de venir avec nos équipements d’hiver : gants, polaires, pantalons de ski… en sortant de la voiture, je commence à comprendre pourquoi.
Depuis Bourg St Maurice, ensoleillé, chaud…nous avons bien perdu près de 7 degrés.
Les gants ne sont pas encore nécessaires au début de l’ascension, mais ils le seront bientôt.
C’est le départ…enfin…après de longs mois de pauses.
Je suis concentré. L’ascension commence par de la neige, un ruisseau, quelques arbres.
Elle n’est pas difficile mais la pente est raide.
Ma respiration est correcte. Mes pas sont posés. Stéphane avait de sérieux doutes sur la possibilité de faire une ascension car la météo était instable et la neige aussi.
Je monte de quelques dizaines de mètres.
Nous faisons face à un premier obstacle pas très haut. Quelques petits rochers…
Stéphane passe devant. Je l’observe afin de suivre son chemin par mesure de sécurité.
Je passe à mon tour. Puis la chute. Ma jambe gauche s’enfonce littéralement dans le sol.
En dessous un immense trou et un cours d’eau souterrain.
Je reste calme. J’observe la situation. Je rassure Stéphane en lui indiquant de me pas se déplacer. Je me sens en mesure de me sortir de cette situation seul, sans aide.
Stéphane m’annonce à cet instant, que durant tout notre parcours, nous longerons ce fameux cours d’eau situés sous nos pieds à 3 ou 4 mètres.
Je me dégage. J’avance à nouveau. Puis la jambe droite à son tour s’écroule dans le sol.
Je reste calme. Cette nouvelle ascension s’avère être très sportive dès les premiers pas.
Je me dégage à nouveau. Puis je le rejoins. Nous continuons à monter en évitant la neige sous nos pieds, en favorisant les bouts de terre visibles.
A quelques mètres, c’est au tour de Stéphane de s’écrouler. Il s’en sort. Puis nous continuons.
Ce parcours un peu périlleux s’est étalé sur une centaine de mètres.
Notre parcours est bordé d’arbres très hauts mais sans feuilles à cette période de l’année alors que nous sommes au mois de mai.
Nous continuons…
L’espace se dégage.
Il s’habille peu à peu de rochers et de grottes.
Il s’agit encore d’un environnement tout nouveau pour moi , un environnement que j’apprécie énormément.
Nous sommes en raquettes.
La neige devient plus lourde.
La température a baissé.
Les rochers bordent notre parcours…
Puis la neige…
Une neige fine, agréable dans ce vaste espace silencieux…
Le soleil fait son apparition pour apporter plus de beauté à ce moment.
Nous marchons…nous avançons…l’espace se dégage au fur et à mesure…
Les rochers laissent place à un espace vide …rempli de montagnes couvertes de neige.
Mes pieds deviennent plus lourds.
Le ciel est dégagé. Je retire ma polaire car il fait chaud à nouveau.
Depuis le début de cette marche. Le chaud et le froid ne cessent d’alterner.
Nous arrivons à proximité du lieu de déjeuner. Une petite butte qui offre une panoramique magnifique.
Il est 16h.
Heure de déjeuner…
Il fait beau…
Il fait chaud…
J’ai la capuche sur la tête…regardant le ciel…
Une neige fine tombe sur mon visage…le soleil toujours présent.
La sieste vient naturellement.
1 heure plus tard…
La température a chuté, le ciel est couvert. Alors que notre ambition était de continuer, nous n’avons pas d’autre choix que de redescendre.
La descente est rapide. Il fait froid.
Cette première aura été un bon exercice.
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